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CIAP de Saint Laurent du Maroni

Ville Saint Laurent du Maroni, Guyane • 974

2011 - en cours

L’opération consiste en
la création d’un lieu fédérateur de structures culturelles, associatives. La  restauration &
la valorisation patrimoniale du camp
de la Transportation à Saint Laurent du Maroni, Ville d’Arts & d’Histoire et plus précisément
la réalisation d’un centre d’interprétation de l’Architecture et du Patrimoine arrive après
la création d’une AVAP et d’une salle de théâtre.

Ce centre d’interprétation de l’Architecture et du Patrimoine, de par sa thématique (histoires du bagne et de la ville) et le lieu qui l’accueille reflète la diversité culturelle de la Guyane et tend à s’approprier une période douloureuse afin de se réconcilier avec le passé, d’inverser les symboles. 

 

Il doit être implanté dans le bâtiment d’entrée droite, la cuisine, et les cases 11 et 12 avant d’intégrer à terme les 3 autres qui leur font face.

L’ensemble de l’intervention se fera en vu de créer un véritable lieu d’échange et de transmission des savoirs. Le site sera traité globalement. Le CIAP ne sera pas envisagé seul mais comme formant un tout, accessible, confortable patrimonial et culturel.

 

Le projet vient s’inscrire au sein des bâtiments en figeant l’existant, l’instant. L’ensemble des peintures murales est fixé en l’état, numéros, décors peints…

L’intervention n’est jamais murale elle se détache toujours de l’enveloppe partie intégrante du parcours. Les éléments remarquables sont identifiés par des cartels, et la découpe du lettrage permettra toujours d’identifier le support.  Les matériaux utilisés s’intègreront de par leur qualité et leur aspect. Le corten et le bois seront les deux matériaux utilisés aussi bien pour le mobilier que pour le cloisonnement. Du lettrage au sol sera fréquemment utilisé.

 

La case d’entrée droite :

L’introduction aux expositions se fait en case entrée droite. Après l’accueil associé à la boutique et l’attente groupe, une grande carte au sol illustre les flux migratoires. 

Au centre deux tables ainsi que le poteau détaillent et illustrent de façon chronologique ces fluxs. Des mots clés sont donnés,  permettant de poursuivre la visite soit par la case 12, Exposition sur la ville de St Laurent du Maroni, soit par le bâtiment Anthropométrie/Cuisine/Chapelle (Exposition sur le bagne) soit par la terrasse couverte du snack face à l’espace pique-nique/projection.

 

Au R+1 se trouve l’administration du CIAP : 1 accueil, 4 bureaux,  espace réunion détente et des sanitaires.

 

Le bâtiment Cuisine :

Ces trois salles accueillent l’exposition sur le bagne. 

On pénètre dans la salle anthropométrique au sein d’un couloir avec plafond qui recrée un volume moins haut sous la charpente. A gauche une grande cimaise longe la façade. 

 

Face aux grilles, trois portraits de bagnards sont retro éclairés. Au verso, trois projections retracent le grand voyage. À droite, lui faisant face, une autre cimaise plus courte est perforée. 

Ces percements sont tantôt fenêtres tantôt vitrines. Ils permettent de voir les objets des deux faces et d’être épié par les visiteurs de l’autre côté. Car le verso est consacré à l’arrivée. Sortie de cet espace réduit sous plafond qui nous annonce le bagne, le visiteur arrivé, se retrouve dans le grand volume face à l’administration pénitentiaire symbolisée par les deux habits. 

 

Le visiteur poursuit sa visite dans la Cuisine. Quatre grandes tables y sont disposées qui retracent la vie au bagne. Au dessus flottant dans l’espace, des visuels et des écrans suspendus  supports de projections. 

Sorti de la cuisine la visite s’enchaine dans la chapelle. C ‘est la fin du bagne. 

 

Au rez-de-chaussée, l’exposition permanente sur la ville s’ouvre sur une introduction au sol qui mène à une boîte en corten ouverte de part et d’autre.

D’un côté, une maquette inclinée de 2,70 x 3,30 m environ surmontée d’un écran, de l’autre, un banc. Le visiteur  s’assoit et assiste à la projection sonore sur l’écran et sur la maquette de l’ensemble de l’histoire urbaine de Saint Laurent du Maroni : 1854 à nos jours.

Une phrase au sol fait la transition avec deux grandes tables qui détaillent les deux grandes périodes  évoquées lors de la projection. 

 

À l’étage, l’exposition temporaire complète l’exposition permanente en présentant des thèmes d’actualité du territoire de Saint Laurent du Maroni (projets urbains, nouveaux équipements publics…). 

Une maquette évolutive sert d’introduction aux expositions temporaires.  

 

Afin de faciliter l’exploitation de la salle et en diminuer le coût, un mobilier polyvalent et facilement utilisable a été choisi. Des tables d’architectes qui offrent un plateau inclinable, une hauteur modulable et une dimension adaptée au A0, format de rendu de concours ou de plans architecturaux.

Pour l’éclairage un grill en tubes d’échafaudage offre une polyvalence aussi bien horizontale que verticale. Les lampes viennent s’y clipser ainsi que vidéos projecteur, ou kakémonos. 

La ville est en chantier…

 

Au rez de chaussez : les ateliers 

 

Au R+1 : parcours de migrants

A l’arrivée un appareil photo sur pied permet de se prendre en photo garce à une poire reliée à ce dernier. La photo est instantanément développée et le visiteur peut ainsi accrocher sa photo sur le mur parmi toutes celles des personnes qui l’ont précédé. 

 

On déambule alors le long de ce couloir étroit comme dans une rue et l’on pénètre dans des intimités très différentes qui illustrent des parcours très divers. Chaque cellule devient un cabinet illustrant 1 migrant. Sur la tranche de chaque pas de porte le nom de la famille et sur le poteau en corten élément de structure et support d’informations un texte court décrit la personne chez laquelle on pénètre.

 

Les photos de David Damoison sont accrochés sur les murs, agrandies au maximum. Des étagères sont installées sur les équerres existantes, héritage d’un passé. Une série de photos y est disposée ainsi qu’un objet choisi par le migrant qui le caractérise le mieux. On s’assoie alors sur un siège qu’il a aussi choisi face à une projection sonore où il se décrit. 

Coût de l’étude :

Maître d’ouvrage : 

Maîtrise d’oeuvre : 

 

 

 

BET :

Programme : 

 

 

 

 

Surface : 

1 600 000 €, phase 1

Ville de Saint Laurent du Maroni

L'Atelier Florence Le Gall, architecte/scénographe

Stéphanie Daniel, éclairagiste

CB Design, graphiste

Egis

aménagement muséographique des cases entrée droite, 12 et 11 ainsi que de la chapelle, cuisine anthropométrie. Exposition sur le bagne et l'histoire de l'architecture de St Laurent du Maroni

1000 m²

maquette St Laurent du Maroni • Florence Le Gall
R+1 • Signalétique • Florence Le Gall
R+1 • Parcours de migrant • Florence Le Gall
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